le système Nike
Le système Nike: une organisation bien rodée.
Nike fut la première entreprise dans son domaine à délocaliser. Aujourd'hui suivie par la majorité de ses concurrents du textile, cette innovation lui a toutefois permis de s'assurer une rente de monopole grâce à une domination du marché.
Pour la première fois, une entreprise appliquait la division verticale du travail. Ce système n' a pu être rendu possible que par les externalités positives de la création de l'OMC(organisation mondiale du commerce). Sont considérées comme externalités les actions d'agents économiques qui ont une conséquence sur les autre acteurs. Ainsi, ajoutée aux autres mutations aboutissant à un libéralisme plus important du commerce mondiale telles que les révolutions du transport et le développement de la communication, elles ont permis a Nike de développer un système d'externalisation. Il consistait à centraliser les fonctions de commandements au niveau du siège social de l'entreprise à Beaverton, les laboratoires d'études à St-Louis et les responsabilités commerciales à Memphis mais aucunes usines dont Nike soit la propriétaire.
Le centre décisionnaire se charge de trouver les usines où la main-d'oeuvre est la moins dispendieuse, pour organiser sa sous-traitance. Pour ce faire, Nike n'hesitait pas à s'associer avec des fournisseurs exploitant les populations en voie de développement. Par exemple, en Indonésie, 6500 ouvriers touchaient seulement 40$ par mois pour réaliser 350 paires de chaussures Nike chacunà un rythme de 60 heures par semaine avec des pointes à 97heures. Le système Nike et relativement bien structuré, incluant un système de branding avancé au plus haut point et une stratégie économique, qui va bien entendu, de paire avec le branding et qui favorise l'aspect marketing plutôt que l'aspect productif. Et c'est notamment dans ce système économique que l'on va voir apparaître les principales limites du système Nike. Se séparer de la production, c'est a dire « externaliser » revient a utiliser la sous-traitance pour ne pas s'occuper de produire les produits manufacturés. Or ce système d'externalisation poussé a l'extrème par Nike, qui possède des sweatshops dans tous les coins du monde, pose le problème des problèmes au nivau ethique.
Néanmoins les bénéfices engrangés par ce système ont permis à Nike de distancer ses concurrents dans le marché du textile.