Pnil Knight critiqué
Knight indifférent face à la critique...
· Knight est très critiqué dans les magazines, dans les journaux, et même dans les films et pourtant il paraît insensible et ne réagit pas. Prenons l'exemple du film de Michael Moore : « THE BIG ONE » après le film, Michael Moore se fait interviewer : le résultat est là :
« La rencontre avec Phil Knight, le PDG de Nike, qui vous accueille avec le sourire car il adore votre travail, donne un visage très séduisant à ces nouveaux maîtres du mondes. Je pense que l'apparence joviale de Phil Knight le rend plus dangereux que ses confrères qui avancent au moins à visage découvert. Je crois qu'il s'est dit qu'avec son jean et ses baskets il pourrait facilement me séduire. J'ai eu l'idée, très bonne je crois, d'acheter deux billets d'avion pour l'Indonésie juste avant de le rencontrer et de lui proposer de venir avec moi visiter l'une de ses usines, et il a avoué qu'il n'en avait jamais visité une. Emporté par son élan, il a même reconnu être vaguement au courant que les employés de son usine avaient quatorze ans, et que de toute façon il participait au renouveau économique de l'Indonésie, qui est, soit dit en passant, entre les mains d'un des gouvernements les plus féroce de la terre. [...] Je vais justes vous donner une statistique qui résume parfaitement la situation : "Nike paie Michael Jordan 20 millions de dollars par an, c'est à dire plus que le salaire des 30 000 ouvriers indonésiens qui fabriquent ses chaussures »
· le problème est donc là, même le PDG de Nike sait vaguement ce qui se passe, et même lorsqu'il le sait il ne réagit pas ou il réagit mais d'une manière déplacée. Et nous allons voir d'ailleurs, la réaction de Knight face à la proposition de Michael Moore : « Lors de mon second entretient, Knight s'est rendu compte, à moins que se soit son entourage qui le lui ai fait remarquer, que ce n'était pas forcément une bonne idée de reconnaître avec une telle indifférence que les ouvriers de son usine en Indonésie avaient moins de quatorze ans. On aurait pu croire après cela que je serais banni de Nike. Pas du tout ! Peut de temps après, Knight m'a offert 25 000 dollars pour apparaître dans une de ses publicités. C'est très intelligent, ils partent du principe que tout le monde peut être acheté. C'est l'une des forces du capitalisme de pouvoir toujours tout récupérer. »
Sa réaction est à l'image de son empire, c'est à dire, favorisant le business plutôt que des aspects sociaux et humains, nettement moins rentables. Cependant cette attitude suscite l'indignation dans les organisations concernées.
Knight bouge sous la pression...
C'est en mai 1998, que Knight s'adressa directement à ces critiques, à Washington, lors d'une conférence de presse. Il commença par dire qu'il avait été dépeint comme un « escroc commercial, le parfait méchant businessman de notre époque ». Il reconnu que ses chaussures étaient « devenues synonymes de salaires d'esclaves, d'heure supplémentaires obligatoires et de mauvais traitements ». Puis, il annonça un plan d'amélioration des conditions de travail en Asie. Il présenta certaines nouvelles réglementations sévères sur la qualité de l'air dans les usines et l'usage de produits chimiques à base de pétrole. Il promit de fournir des formations dans certaines usines indonésiennes et de n'embaucher aucune personne de moins de 16 ans. Mais le plan ne prévoyait rien encore de substantiel concernant un contrôle indépendant des usines, non plus que l'augmentation du salaire des travailleurs. Knight promis toutefois que les entrepreneurs de Nike ne pourraient plus faire appel au gouvernement indonésien pour qu'il les autorise à payer les travailleurs en dessous du salaire minimum.