nike le scandale
Nike et les scandales d'éxploitations
Leader mondial de l'industrie du sport, pionnier en matière de sous-traitance, Nike est depuis 10 ans, la cible privilégiée des campagnes "anti-sweatshops"
Depuis 1992, la fameuse virgule, le swoosh, subit les foudres des organisations luttant pour l'amélioration des conditions de travail dans les usines textiles. Travaillant en réseau, ces groupes ( dont la Déclaration de Berne ) mènent des enquêtes en Asie, Amérique centrale et Europe de l'Est et démontrent que partout, les ouvrières sont contraintes de travailler bien au-delà de toute résistance humaine pour des salaires de misère. Leurs droits syndicaux, bafoués et ignorés, ne leur sont d'aucun secours. Pour remédier à cette situation scandaleuse, les campagnes demandent à Nike de se conformer aux conventions fondamentales de l'Organisation internationale du Travail l'engageant à respecter les libertés syndicales et à offrir des salaires et des horaires décents. Les activistes syndicats et ONG demandent également de pouvoir s'assurer du respect de ces normes par une vérification indépendante sur les lieux de production.
Nike ne répond pas directement à ces appels, mais engage quelques programmes destinés à faire taire les critiques. Ainsi en 1996-97, la marque renforce une première fois son code de conduite, reconnaît notamment la liberté syndicale et ouvre un département sur les conditions de travail. Mais ces quelques arrangements n'ont pas l'effet escompté. Au contraire, le réseau d'organisations de défense des travailleurs mandate plusieurs recherches qui concluent que du côté des usines, rien n'a changé : en Chine, la grande majorité des ouvrières est payée bien en deçà du salaire minimum légal, travaille en moyenne 12h par jour, jusqu'à sept jours par semaine, en violation de la législation chinoise et du code de Nike. Au Viêt-nam et en Indonésie, la situation est semblable. Les actions de consommateurs demandant à Nike d'améliorer la situation des travailleurs se multiplient à travers les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, l'Europe. Ces actions sont également relayées par des groupes d'étudiants américains et d'actionnaires Nike. En Californie, l'entreprise se voit traduire en justice pour publicité mensongère. Les médias ne sont pas en reste non plus : la photo publiée par le magazine « Life » montrant un enfant appliqué à coudre un ballon marqué du sigle Nike fait le tour du monde
Depuis 1992, la fameuse virgule, le swoosh, subit les foudres des organisations luttant pour l'amélioration des conditions de travail dans les usines textiles. Travaillant en réseau, ces groupes ( dont la Déclaration de Berne ) mènent des enquêtes en Asie, Amérique centrale et Europe de l'Est et démontrent que partout, les ouvrières sont contraintes de travailler bien au-delà de toute résistance humaine pour des salaires de misère. Leurs droits syndicaux, bafoués et ignorés, ne leur sont d'aucun secours. Pour remédier à cette situation scandaleuse, les campagnes demandent à Nike de se conformer aux conventions fondamentales de l'Organisation internationale du Travail l'engageant à respecter les libertés syndicales et à offrir des salaires et des horaires décents. Les activistes syndicats et ONG demandent également de pouvoir s'assurer du respect de ces normes par une vérification indépendante sur les lieux de production.
Nike ne répond pas directement à ces appels, mais engage quelques programmes destinés à faire taire les critiques. Ainsi en 1996-97, la marque renforce une première fois son code de conduite, reconnaît notamment la liberté syndicale et ouvre un département sur les conditions de travail. Mais ces quelques arrangements n'ont pas l'effet escompté. Au contraire, le réseau d'organisations de défense des travailleurs mandate plusieurs recherches qui concluent que du côté des usines, rien n'a changé : en Chine, la grande majorité des ouvrières est payée bien en deçà du salaire minimum légal, travaille en moyenne 12h par jour, jusqu'à sept jours par semaine, en violation de la législation chinoise et du code de Nike. Au Viêt-nam et en Indonésie, la situation est semblable. Les actions de consommateurs demandant à Nike d'améliorer la situation des travailleurs se multiplient à travers les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, l'Europe. Ces actions sont également relayées par des groupes d'étudiants américains et d'actionnaires Nike. En Californie, l'entreprise se voit traduire en justice pour publicité mensongère. Les médias ne sont pas en reste non plus : la photo publiée par le magazine « Life » montrant un enfant appliqué à coudre un ballon marqué du sigle Nike fait le tour du monde
. Les extraits du film de Michael Moore : « The big One », où Phillip Knight justifie le travail d'enfants de 14 ans a également un impact très négatif. Bref, le 12 mai 1998, le fondateur de Nike admet publiquement que sa marque est devenue le symbole de « salaires de misère, travail forcé et mauvais traitements ».